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En l’honneur du Mois de l’histoire des Noirs

Lorsqu’on lui a demandé s’il y avait quelque chose qu’il aurait aimé savoir avant d’immigrer au Canada, M. Mamadou Ka a eu quelques mots simples pour le conseiller. “Ce qu’on apprend dans ce pays, c’est que peu importe où l’on se trouve, il faut toujours travailler fort et faire confiance aux gens “, deux principes qui ont guidé son chemin vers le succès au cours des dernières décennies de sa vie.


M. Mamadou Ka Crédit photo : 2Lt/SLt Charlotte Hood

Aujourd’hui instructeur civil au Centre de formation linguistique de la BFC Winnipeg, M. Ka a immigré au Canada depuis sa Côte d’Ivoire natale après avoir étudié le droit pendant plusieurs années en France. Malgré sa nature jubilatoire et son sourire omniprésent, il était évident, d’après les histoires qu’il a partagées, que ce chemin était loin d’être facile. À l’époque, son rêve était de réussir en tant qu’avocat et de devenir juge. Cependant, lorsqu’il est arrivé au Canada, on lui a dit que son éducation n’était pas équivalente à celle de son homologue canadien et qu’il devrait retourner à l’école. Plutôt que d’accepter la défaite, M. Ka a poursuivi ses études et a obtenu plusieurs autres diplômes, dont un doctorat. Décrivant l’expérience d’un immigrant au Canada, il a fait remarquer qu’il faut toujours faire une fois, deux fois, trois fois, quatre fois plus que ce qui est requis...”, ce qui correspond presque parfaitement à ses quatre diplômes canadiens. Bien qu’il ne soit jamais devenu avocat, il a trouvé sa passion dans l’éducation. Son travail acharné et sa détermination sans faille l’ont conduit au succès dans ce pays et, malgré tout ce qu’il a dû affronter pour arriver ici, il a toujours le sourire aux lèvres.

Décrivant l’expérience d’un homme noir au Canada, M. Ka a partagé une courte anecdote en riant. “Je conduisais et il y avait un mendiant au coin de la rue. Habituellement, ils viennent, et ils marchent de voiture en voiture. Il est arrivé à ma voiture, il m’a sauté”. Il a noté que cette expérience l’a laissé presque confus ; il ne savait pas s’il devait être en colère ou rire. En fin de compte, il a choisi ce dernier. Ayant fait face à des décennies de micro-agressions depuis qu’il a immigré au Canada, M. Ka a adopté, probablement par nécessité, la philosophie selon laquelle la plupart des gens sont généralement bons. Il a reconnu le rôle des préjugés et des stéréotypes inconscients dans ce comportement : “Il n’est pas raciste mais, en même temps, les préjugés avec lesquels vous grandissez sont toujours là.”

Malgré tout ce qu’il a affronté et continue d’affronter, M. Ka a exprimé sa gratitude pour les opportunités que le Canada lui a offertes. Grâce à son dévouement et à sa résilience, M. Ka a réussi à surmonter les obstacles qui l’ont mené au succès. “Dans le monde occidental, c’est le meilleur pays où un immigrant peut vivre parce que le pays, politiquement ou légalement, est un pays construit par des personnes venant de l’extérieur. C’est un pays qui a été construit sur le principe du multiculturalisme. Ce principe est différent de celui du melting-pot. Le multiculturalisme, techniquement et par définition, vous permet d’être qui vous êtes, de garder votre tradition, de garder tout ce que vous êtes, et, en même temps, d’être Canadien.”


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