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Jour du Souvenir 2022 – Nous nous souvenons d’eux

Le jour du Souvenir est véritablement un jour de commémoration - une façon pour nous, Canadiens, de nous joindre aux citoyens des autres pays du Commonwealth pour reconnaître ceux qui ont servi notre nation, ceux qui ont combattu et ceux qui sont morts. Au Canada seulement, nous avons perdu plus de 100 000 braves soldats dans des conflits qui ont marqué l’histoire de notre pays. Ces conflits vont de la guerre des Boers à la Première Guerre mondiale, en passant par le service en Afghanistan, et comprennent également ceux qui ont été perdus récemment lors d’entraînements.


Fardous Hosseiny, Président et Directeur Général, Atlas Institute for Veterans and Families Familles

Parmi ceux qui sont rentrés au Canada, beaucoup sont revenus fondamentalement changés, portant souvent des blessures physiques et émotionnelles dues au courage de leur service. Nous ne pouvons ignorer la réalité de ceux que nous avons perdus longtemps après leur passage dans la zone de conflit où ces blessures ont pris naissance.


Nous sommes un jeune pays, mais nous avons contribué à la liberté mondiale de manière significative.


Je pense à une histoire que j’ai entendue l’année dernière, alors que nous, à l’Atlas Institute for Veterans and Families, étions en train de mener un processus d’engagement profond avec les anciens combattants et les familles pour élaborer notre plan stratégique quinquennal. Un ancien combattant comptant plus de 40 ans de service, qui a pris sa retraite en tant qu’adjudant-chef, a parlé d’un souvenir qu’il avait à la tête de ses troupes pendant l’Op Harmony en 1993 dans la région de la poche de Medak. Dans l’un des combats les plus difficiles de l’ex-Yougoslavie, où les Canadiens participaient à l’engagement, avant de partir pour fournir un soutien à ceux qui étaient engagés, il a rencontré sa section et leur a demandé s’ils avaient des appréhensions à l’idée de participer à cette opération. Il leur a demandé s’ils avaient peur, prêt à leur donner des mots d’encouragement. Au lieu de cela, un soldat a répondu : “Je n’ai pas peur de mourir. J’ai plutôt peur que, si quelque chose devait arriver, on ne se souvienne pas de notre sacrifice ou qu’on ne le comprenne pas. J’ai peur pour ma famille au pays si je meurs. Est-ce qu’on s’occupera d’eux ? Mais non, je n’ai pas peur de mourir.”


Je n’ai pas pensé à demander si ce jeune soldat avait effectivement survécu. D’autres Canadiens ont été perdus dans les violents combats. Mais cette histoire reste gravée dans ma mémoire parce qu’elle en dit long sur de nombreuses choses qui font partie de l’expérience du service et que ceux d’entre nous qui n’ont pas porté les armes ne peuvent comprendre. Nous ne pouvons tout simplement pas comprendre pleinement ce que nous n’avons pas vécu. Elle me parle de l’extraordinaire courage de ceux qui se sont engagés de manière désintéressée dans nos forces armées - que ce soit sur terre, sur mer, dans les airs, à plein temps ou en tant que réservistes. Cela témoigne des valeurs auxquelles ils adhèrent et de leur volonté de porter les armes pour défendre ces valeurs. Le genre de personne qui risquerait de perdre sa propre vie pour préserver un rêve de liberté dont d’autres pourraient profiter. Et, enfin, cela me parle du rôle de la famille lorsque ceux qu’ils aiment paient le prix ultime pour notre liberté. Comment honorons-nous leur sacrifice ?


Il y a des milliers d’actes de courage discrets qui n’ont jamais été enregistrés dans les annales de l’histoire, mais ils sont conservés dans la mémoire de ceux qui les ont menés, qui ont marché à leurs côtés et qui ont partagé l’expérience du service. Le jour du Souvenir, à la 11e heure du 11e jour du 11e mois, ce sont ces personnes que nous honorons.


Le coquelicot est un symbole durable du souvenir et nous le portons spécifiquement pour nous souvenir de ceux qui ont donné leur vie au combat. Ce sont les fleurs qui ont poussé sur les champs de bataille d’Europe après la fin de la Première Guerre mondiale, date à laquelle le jour du Souvenir a vu le jour. Nous déposons des couronnes aux cénotaphes comme autres moyens d’honorer les morts au combat - de prendre le temps de nous souvenir d’eux et de ce que leur sacrifice a vraiment signifié, tant pour nous personnellement que pour les libertés dont nous jouissons en tant que Canadiens.

C’est cette liberté qui devrait nous inciter à nous souvenir de ceux qui ont servi. Au-delà d’une simple journée ou semaine réservée chaque année, nous devrions continuer à honorer leurs sacrifices en nous souvenant également du service de leurs amis et camarades, des plus de 600 000 anciens combattants qui vivent aujourd’hui au Canada et des êtres chers qui ont fait leurs propres sacrifices au pays. Ce faisant, nous honorons les contemplations silencieuses des braves qui font face à l’incertitude sur le champ de bataille.


Si je pouvais parler à ce jeune soldat aujourd’hui, j’espère qu’il verrait dans le travail de l’Institut Atlas que nous ne l’avons pas oublié, ni son sacrifice et celui de ses camarades, et que nous n’avons pas oublié leurs familles. En effet, nous nous souvenons.


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