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L’évolution de l’« alphabet gai »

La plupart des personnes qui vivent en Amérique du Nord ont entendu parler de l’acronyme LGBT; l’acronyme, qui signifie « lesbien, gai, bisexuel et transgenre », est un terme générique qui désigne la communauté queer depuis maintes années. Nombreuses sont les personnes qui ont exprimé leur frustration et leur perplexité quant aux raisons du changement d’acronyme, ce qui a souvent donné lieu à des références humoristiques à l’« alphabet gai ». La question qui se pose est la suivante : pourquoi existe-t-il tant d’autres variantes de cet acronyme, allant de LGBT à 2ELGBTQI+ (l’acronyme du gouvernement fédéral du Canada)?



Alors que le terme « gai » désignait autrefois à la fois les hommes et les femmes homosexuels, c’est dans les années 1980 que ces deux groupes de personnes ont été différenciés par l’utilisation des termes « gai » et « lesbienne ». Les progrès se sont poursuivis jusqu’au début des années 1990, lorsque les termes se sont encore élargis en incluant le « B » pour les personnes bisexuelles et le « T » pour les personnes transgenres, formant ainsi l’acronyme « LGBT » aujourd’hui bien connu.


Au fur et à mesure que notre compréhension de la sexualité humaine et du genre s’est élargie, l’acronyme censé représenter l’ensemble des personnes queer s’est également développé. LGBTQ+ est devenu un terme couramment utilisé, le « Q » signifiant « queer » ou « en questionnement », et le signe + est un clin d’œil à d’autres facettes du « queer » qui n’étaient pas spécifiquement nommées. La décision a été quelque peu controversée, car le terme « queer » a longtemps été utilisé de manière péjorative et désobligeante; s’il est désormais courant d’entendre les jeunes utiliser le mot « queer » lorsqu’ils jugent les termes spécifiques de « gai », « lesbienne » ou « bisexuel » trop restrictifs, de nombreuses personnes ayant subi l’homophobie et la haine liées à ce mot ne l’apprécient pas et ne l’utilisent pas aussi librement.


L’acronyme qui désigne cette communauté variée continue d’évoluer, tout comme le drapeau de la Fierté – aujourd’hui le drapeau de la Fierté progressiste – et s’efforce d’être inclusif pour toutes les différentes communautés qu’il représente. Depuis 2023, le gouvernement fédéral du Canada utilise 2ELGBTQI+, après avoir mené une vaste consultation auprès des communautés concernées dans tout le pays pour déterminer l’acronyme le plus respectueux et le plus inclusif. Cet acronyme désigne les éléments suivants :2E – Le terme « bispirituel » fait référence à une personne qui s’identifie comme ayant un esprit à la fois masculin et féminin. Il est utilisé par certains Autochtones pour décrire leur identité sexuelle, de genre et/ou spirituelle, qui peut englober l’attirance pour le même sexe et diverses variations de genre. La signification spécifique du terme « bispirituel » peut varier en fonction du groupe autochtone et des traditions qu’il suit, et peut également faire référence à une personne attirée par plusieurs genres. Le gouvernement fédéral a placé ce terme au début de l’acronyme afin de reconnaître les personnes bispirituelles comme les premières communautés de personnes 2ELGBTQI+.


L – Le terme « lesbienne » désigne généralement une femme qui est attirée par d’autres femmes.

 

G – Le terme « gai » désigne généralement un homme qui est attiré par d’autres hommes.

 

B – Le terme « bisexuel » désigne généralement une personne qui est attirée à la fois par les hommes et par les femmes.

 

T – Le terme « transgenre » désigne une personne dont l’identité de genre ne correspond pas au sexe biologique enregistré à la naissance.

 

Q – Le terme « queer » désigne une personne dont l’identité sexuelle ou de genre ne correspond pas aux idées établies en matière de sexualité et de genre, en particulier dans les normes cisgenres et hétérosexuelles.

 

I – L’intersexualité prend en compte les caractéristiques sexuelles au-delà de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre et de l’expression de genre.


+ – Ce signe inclut toutes les personnes qui s’identifient comme faisant partie des communautés sexuelles et de genre diverses qui utilisent des terminologies supplémentaires et peut inclure les alliés.



La réponse à la question posée sur les raisons pour lesquelles l’acronyme que nous utilisons pour décrire la communauté queer n’est pas resté statique devient donc claire : l’acronyme a évolué avec l’amélioration de la compréhension de la sexualité et du genre par la société. Il doit donc rester fluide et flexible et s’efforcer d’être aussi inclusif que possible pour les communautés qu’il est censé représenter. Si l’on cesse de faire évoluer l’acronyme, cela signifie que l’on cesse de travailler à l’amélioration de notre compréhension de nous-mêmes.


Ce qui est vraiment important, ce n’est pas la collection de lettres au sein du 2ELGBTQI+, mais le fait que nous continuions à essayer d’être aussi larges, respectueux et inclusifs que possible dans notre langage afin que tous les membres de notre grand pays se sentent entendus et respectés.


Vous souhaitez participer à la conversation permanente sur l’inclusion? Faites partie de l’un des groupes consultatifs sur la diversité de la Défense de votre région, qui soutiennent les groupes minoritaires au sein du ministère de la Défense nationale! Il n’est pas nécessaire d’être membre d’un groupe minoritaire pour participer! Groupe consultatif sur la diversité de la Défense de la 17e Escadre (mil.ca)


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