Si vous en avez l’occasion, allez visiter le cimetière de Brookside à Winnipeg, au Manitoba. Vous y découvrirez une section intéressante connue sous le nom de “Champ d’honneur”. Le cimetière a été créé en 1915 dans le but de fournir un lieu de sépulture respectueux à tous ceux qui ont servi pendant la Première Guerre mondiale. Au fil du temps et de l’évolution des circonstances humaines, il s’est progressivement transformé en un lieu d’inhumation pour les anciens militaires ayant servi à quelque titre que ce soit dans les Forces armées canadiennes (FAC) et le Commonwealth des Nations (anciennement connu sous le nom d’Empire britannique).
En 1960, le maire de Winnipeg s’est entendu avec la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth pour faire ériger une “ grande pierre du souvenir “ officielle au Champ d’honneur. (Si vous avez conscience du rôle des citoyens de Winnipeg au cours des guerres et des campagnes passées, vous entendrez également parler du rôle important que Winnipeg a joué dans la formation des pilotes de tous les pays du Commonwealth pendant la Seconde Guerre mondiale. En 2024, l’Aviation royale du Canada et la 17e Escadre Winnipeg célébreront leur 100e anniversaire.
Étant actuellement aumônier au sein des Forces armées canadiennes, d’abord comme aumônier à temps partiel dans la Réserve de l’armée avec le Hastings and Prince Edward Regiment, puis comme aumônier à temps plein dans la Force régulière des Forces armées canadiennes, j’ai participé à la cérémonie funéraire et à l’inhumation de divers membres des FAC. J’ai également écouté les récits d’autres personnes qui ont enterré leurs proches au même endroit ou à un endroit similaire.
J’ai eu l’occasion d’entendre les récits d’autres personnes qui ont enterré leurs proches au même endroit ou à un endroit similaire. Certaines pierres tombales portent les marques particulières de régiments, car certains anciens membres avaient une affiliation et une affection particulières pour leur régiment, sans égard aux grades et aux époques.
On y trouve également les restes de quelques aumôniers. Le seul que j’ai personnellement rencontré au début de mon affectation à la 17e Escadre Winnipeg en 2014 était le père Raphael Glofcheski. C’était un prêtre catholique romain qui avait passé ses dernières années ici à Winnipeg. En tant qu’aumônier des FAC, comme moi, il aurait participé aux prières publiques officielles lors des dîners de mess, des défilés de passation de commandement, des remises de diplômes, des services du jour du Souvenir et des liturgies catholiques romaines, parfois à la chapelle de la 17e Escadre.
Comme l’ont fait d’anciens aumôniers militaires, il aurait conseillé les membres pour les aider à surmonter leurs blessures, leurs frustrations et leurs difficultés, et les aurait dirigés vers d’autres professionnels de l’aide, car les problèmes familiaux, les conflits avec un employeur et la solvabilité financière nous posent encore des défis. Il aurait apprécié les pauses café, les repas au restaurant, les mariages et les baptêmes. Les décisions administratives, la paperasse et les rapports sont des attentes habituelles. On croit généralement que tous ceux qui sont enterrés là ont servi à l’étranger ou dans des guerres actives, mais en réalité, beaucoup ont simplement donné leur service pour pouvoir apporter le soutien nécessaire à d’autres personnes qui étaient en première ligne, comme celles qui participaient aux missions de maintien de la paix de l’ONU ou aux campagnes de guerre de l’OTAN en Afghanistan ou en Libye.
Personnellement, j’ai été déployé pendant six mois en 2011 en Sicile, pour soutenir ceux de la campagne de la coalition en Libye. Les troupes, ainsi que certains membres du personnel civil, devaient parfois endurer des difficultés courantes telles que des intolérances alimentaires occasionnelles, des conflits culturels, des maux de dos, des migraines, des coups de chaleur, des éruptions cutanées et le manque de sommeil. L’idéalisme ou le romantisme dont tant d’étudiants et de citoyens ordinaires entendent parler est généralement bien différent des facteurs de stress pratiques et des problèmes logistiques qui font partie intégrante du voyage. Le syndrome de stress post-traumatique, anciennement appelé “choc des obus”, peut survenir chaque fois que quelqu’un est témoin ou participant d’un événement tragique. Par conséquent, les décès dus à des accidents de véhicules circonstanciels, à des mésaventures d’entraînement et à des suicides sont toujours possibles, même pendant les déploiements.
Bien sûr, nous ne pouvions pas parler des FAC sans nous rendre compte récemment du décès de notre colonel en chef des forces armées de longue date, et de nombreux régiments canadiens particuliers. Elizabeth Windsor, que la plupart d’entre nous connaissent sous le nom de reine Elizabeth II, a mis fin à son règne à l’occasion de son soixante-dixième anniversaire de platine, à l’âge de 96 ans. Son dévouement au service des membres des forces armées de la Grande-Bretagne, du Canada et du Commonwealth des Nations reste une marque distinctive ; la fin d’une ère élisabéthaine, certainement. Personnellement, je l’ai considérée comme un point de référence dans mon cheminement mutuel à travers tant de choses qui ont évolué et changé dans notre monde et dans la société canadienne depuis ma naissance dans les années 1960. Elle nous manquera. Selon les archives historiques locales, elle a visité Winnipeg à six reprises. Son rôle de souveraine, ainsi que son poste de commandant en chef des forces armées, a maintenant été transmis à son fils Charles, longtemps prince de Galles, maintenant connu sous le nom de roi Charles III.
L’objectif de ce bref article est double : vous rappeler que les militaires d’hier et d’aujourd’hui sont, comme vous et moi, issus parties de notre cher mélange de la société canadienne ; et qu’ils continuent, tout comme les aumôniers, à jouer un rôle en soutenant et en continuant à soutenir ceux qui servent et se souviennent, dans l’espoir que la paix et la justice règnent un jour. À l’instar de la regrettée reine Élisabeth II, les décennies s’écouleront vers un avenir qui pourrait comporter de nouvelles menaces, de nouveaux défis et de nouvelles améliorations, mais nous et les FAC visons simplement à laisser un héritage de soutien et de service au profit des générations futures.
J’espère que vous envisagerez d’en faire partie... la CAF et son service aux citoyens du Canada.
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